marché au poisson

Bon, et bien, j’ai tellement de chose à raconter, le Japon est vraiment un pays différent du nôtre, de notre chère France. Voilà, l’autre jour, je suis allé retrouver M. Laurent, pour ceux qui connaissent, J’étais très content de le voir. Vous pouvez pas imaginer le bien que ça peu faire quand on revoit des gens que l’on connaît, dans un pays où tout le monde se ressemble, mais ne vous ressemble pas. en effet, on repère tout de suite les occidentaux, on les regarde et l’on sent qu’eux aussi nous regardent, on les remarque tout de suite, et nous remarque aussi tout de suite, en général, se sont eux qui parlent anglais. C’est à eux qu’il faut demander quand on est perdu, ou quand on cherche un endroit de rendez-vous. On se dit qu’il n’y a pas que les gens que l’on connaît et qu’il doit y avoir une sacrée communauté occidentale a Tokyo. Et que d’autres personnes sont comme vous, perdus au milieu de la grande Fourmilière…. Oula, je m’égard, Bon, j’en était à Laurent, que j’étais très content de revoir après les deux mois qu’il a déjà passé ici. Je me suis dit qu’il avait déjà du bien s’adapter… à la nourriture, et au fait de manger en tailleur…. Il m’a emmené dans un petit resto traditionnel ou il faut enlever les chaussures et manger accroupie sur un tatami… Outre la nourriture à base de poisson frit, le plus dur a été de se déplier à la fin du repas, on se sent plus petit qu’au début, et tout courber… une impression spéciale…. Ce fut la première fois que je mange de cette façon, une expérience que je conseille à tout le monde.
Enfin, bref, sinon, ce week-end, je suis encore une foie allez retrouver Laurent pour aller au marché au poisson de Tsujiki, le plus grand marché au poisson du monde… ce n’ai pas forcément l’odeur qui est gênante car il n’y en a pas, mais c’est plutôt le froid, j’ai eu froid !!! Normale qd on se lève à 5h du matin pour arriver là-bas à 7h (la nuit, japonaise est froide). À part ça, que dire? Et bien qu’on a pas vraiment cette impression de ratissage la mer dont on s’attendait à avoir. À part quelque concombre de mer, et des huîtres sans coquille (et oui !!), il n’y a pas grand-chose de différent avec ce qu’on peut voir en France, si ce n’est des marchands de baleine (pas bcp) et des thons de 1m50 qui se font découper a la scie. Il faut tout de même faire attention aux caristes (espèce de coursiers) qui se déplacent sur des charrettes dont le moteur fait office de volant et qui roule très dangereusement. Enfin,je pense que c’est un truc à voir même s’il faut se lever a 5h du mat pour voir ça… La tradition aurait voulu qu’on mange des lamen (soupe de patte) en partant de là…. On a préférer opter pour un bon café bien chaud et un chausson au pommes (que la serveuse m’a passer au four à micro-onde… Sacrilège… )
Après ce périple poissonnier, retour à Tokyo pour une visite du Parc Ueno, ou j’ai vu mes premiers temples bouddhistes et shinto, désoler pour les photos mais il est interdit de prendre en photo l’intérieur des temples, mais ça vaut le coup. Du lac qui est dans le parc, on peut voir le building de Tokyo. Ça fait une impression bizarre de ce dire qu’a deux pas de ce coin très calme, il y a une vie bouillonnante pleine de bruit et de monde. Ca m’a fait la même impression que la première fois que je suis allé au jardin de plante à Paris qq temps après mon arriver a Paris : un coin de calme au milieu d’un monde de brute. C’est peut-être un pressentiment ? je vais peut-être me plaire ici autant qu’a Paris, qui sait ?
Sinon, je commence petit à petit a comprendre les japonais (pas aux niveaux de la langue mais plutôt leur façon de penser…. ) Pour résumer, les Japonais sont extrêmement rigides psychologiquement… C’est dur de les faire comprendre un truc qui sort du cadre préétablit. En vivant au japon, on pourrait ce dire parfois, « mais putain, il ne veut pas comprendre ou quoi ? » c’est ça qui nous (d’autres Français rencontrer a Strasbourg) a donné l’idée de rebaptiser le japon Boulet land… Tellement ils semblent butter aux niveaux de l’individu, mais qui fonctionnent très bien au niveaux du groupe. Le truc est en fait de comprendre leurs règles implicites qu’ils se sont fixées au moment de la reconstruction du Japon suite a la guerre. Je ne pourrais pas dire en quoi elle consiste si ce n’est ce que l’on connaît du japon (appartenance a un groupe, discipline, …), Mais je pense que c’est grâce a ces règles de vie que le Japon est devenu une puissance mondiale. Donc on ne leur en veut pas…
Après, ce court passage un peu sociologique inhabituelle de ma part, mais qui j’espère, vous éclaira sur la façon de penser à Boulet land…
Je vous fais de gros bisous et a la prochaine.
Merci encore pour tous vos messages.
Olivier en direct de Tokyo City…